Martine Wijckaert

Wijckaert, une bombe

À l’instar du premier interlude, « Wijckaert, une bombe » a été écrit pour les actrices de « Trilogie de l’enfer ». Si le premier interlude faisait la peau à la presse, celui-ci fait le ménage de manière radicale et ludique au sein de l’institution libéralo-boursière. Broyée dans le hachoir libéralo-institutionnel, la Balsa est retournée à ses origines, un squat pour public laissé en déshérence ; on peut désormais s’y abriter de la pluie et venir y manger sa tartine. Toutefois, le lieu demeure également occupé par les actrices Yvette, Véronique et Héloïse : encore revêtues des oripeaux du dernier opus qu’elles y ont joué, elles découpent l’Amphi à la tronçonneuse en vue de le vendre au poids, cependant que dans un coin, la gueule lit¬té¬ra¬le¬ment dans le mur, Thomas tapote inlassablement sur un clavier de fortune tout en annotant ce qui semble être une partition. Livrées à elles-mêmes - on est sans nouvelle aucune de Wijckaert - Yvette, Véronique et Héloïse polémiquent et s’étripent dans l’Amphi devenu Vaisseau-Fantà´me, déserté qu’il est de tout son cadre technico-administrativo-artistique. Quand soudain surgit du dehors un notaire lourdement chargé ; il est l’exécuteur testamentaire de Wijckaert.